Scénario Négawatt : les principales propositions pour le bâtiment
Scénario Négawatt : les principales propositions pour le bâtiment
Un article du site Univers nature.
Le scénario Négawatt est fondé sur trois axes : développement des énergies renouvelables, efficacité énergétique et sobriété avec l’ambition de “produire des négaWatts” en préférant la sobriété énergétique au gaspillage. Cette association née en 2003, souhaite apporter des solutions pour engager la France dans la transition énergétique. On fait le point sur les principales recommandations pour le secteur du bâtiment.
Le scénario Négawatt apporte des réponses pour la construction et la rénovation des bâtiments en respectant le principe de sobriété. La démarche vise notamment des rénovations de logement permettant d’obtenir des niveaux de consommation de l’ordre de 50 kWhEP/m2/an (chauffage uniquement) /[L’équivalent de la RT 2012 en vigueur pour le neuf].
« On doit retenir que rénover à ce niveau n’est pas un problème technique. C’est essentiellement une question d’ingénierie financière, et de formation des intervenants dans l’acte de construire ainsi que des entreprises de maintenance des équipements. Car à la différence de beaucoup d’investissements, la rénovation d’un logement rapporte beaucoup d’argent (économie d’énergie oblige) et revalorise le patrimoine (à la revente le logement vaut 10 % plus cher, toute chose égale par ailleurs). La formation de l’ensemble des corps de métier du bâtiment sera par contre indispensable pour que l’on puisse démultiplier massivement ce type de rénovations. », peut-on lire sur le site Internet.
Aussi, une autre solution concerne la taille des surfaces habitables. Negawatt préconise la baisse de la proportion de maisons individuelles dans la construction de logements neufs de 56 % en 2010 à 20 % en 2050 avec des surfaces unitaires moyennes en 2050 de 113 m² pour les maisons individuelles (contre 110 m² en 2010) et de 68 m² pour les logements collectifs (contre 66 m² en 2010)
En matière d’isolation, il est préconisé d’isoler les bâtiments par l’extérieur afin de supprimer les « ponts thermiques ». Une isolation par l’intérieur peut être envisagé grâce à l’emploi de matériaux performants permettant de diminuer le moins possible la surface habitable lorsque les logements sont exigus.
Une des mesures proposée par Négawatt « consiste à rendre obligatoire, lors des ventes, la rénovation thermique des bâtiments antérieurs à 1975. L’enjeu est, à terme, une économie de 34 Mtep/an. Il faudra presque 40 ans pour rénover l’ensemble du parc concerné,ce qui indique bien que cette mesure ne peut avoir qu’un caractère réglementaire. Cette mesure sera assise sur des mécanismes financiers devant permettre, dans tous les cas de figure, de dégager un bilan de trésorerie positif dès la première année.Le nombre d’emplois créés est évalué à 120.000 pendant 20 ans, puis de 96.500 pendant les 19 années suivantes ».
Le coût d’une rénovation thermique globale est estimé à un coût moyen compris entre 200 et 250 € HT / m2. Ces valeurs sont issues des observations faites sur toutes les opérations de rénovation à basse consommation déjà réalisées.
Le CIRED-CNRS a réalisé une étude de l’impact sur l’emploi du scénario négaWatt. Passant en revue près de 120 branches de l’économie française, la conclusion de cette étude estime que plus de 600 000 emplois supplémentaires peuvent être créés en 2030 grâce à la mise en œuvre d’une politique énergétique ambitieuse comparé à un scénario dit » tendanciel » (scénario de poursuite des tendances actuelles).
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