Retard dans la construction de l'EPR de Flamanville: toujours pire !…
Retard du réacteur nucléaire EPR : la date couperet du 11 avril 2017
– Le chargement en combustible nucléaire doit nécessairement avoir lieu avant le 11 avril 2017
– Du fait des retards accumulés, EDF est engagée dans une irresponsable course poursuite…
– Le chargement en combustible nucléaire doit nécessairement avoir lieu avant le 11 avril 2017
– Du fait des retards accumulés, EDF est engagée dans une irresponsable course poursuite…
En signant le 10 avril 2007 le décret de création du réacteur EPR de Flamanville (ci-joint, p7), le premier ministre de l’époque Dominique de Villepin pensait assurément avoir laissé à EDF une marge plus que généreuse : 10 ans pour construire un réacteur… supposé être terminé en seulement 4 ans et demi (*).
Mais EDF a tant multiplié les malfaçons et autres fautes sur son chantier que le 11 avril 2017 ressemble désormais à une date couperet. Avant les révélations de Médiapart, lundi 16 décembre 2013, l’EPR était censé être livré “en 2016” avec déjà quatre ans de retard. Désormais, on peut penser que la fin du chantier pourrait avoir lieu… en 2017. Mais, avant ou après le 11 avril ?
Si c’est après, les conséquences seraient incommensurables pour EDF : le décret de création de l’EPR ne serait plus valable, il faudrait refaire toute la procédure administrative, y compris un nouveau Débat public officiel puis une enquête publique, ce qui prendrait à coup sûr plusieurs années.
Le réacteur EPR, a supposer qu’il ait finalement été achevé entre temps, resterait donc longuement à l’arrêt, achevant de ruiner les finances et ce qu’il reste de crédibilité à EDF. Il est évident que les autorités françaises veulent à tout prix éviter ce scénario catastrophe, ce qui pose d’ores et déjà des questions cruciales.
En effet, maintenant que EDF a gaspillé tous ses “jokers”, le risque est que les prochaines malfaçons soient cachées afin de ne pas dépasser la date du 11 avril 2017. EDF va exercer – ou exerce déjà – en sous-main une pression morale sur les dirigeants politiques et sur ceux de l’Autorité de sûreté nucléaire, dont la supposée “indépendance” a été prise en défaut lorsque l’enjeu politique était crucial.
Il est donc clair que ce ne sont pas seulement les finances d’EDF, déjà exsangues, qui sont menacées par cette épée de Damoclès : c’est bien le risque de catastrophe nucléaire qui sera démultiplié si l’EPR entre un jour en service.
Certes, même sans malfaçons, l’EPR est comme tout réacteur nucléaire susceptible de causer une catastrophe. Mais l’EPR, mal conçu et mal construit, est probablement un des plus dangereux réacteurs nucléaires au monde. Et si, de plus, il est mis en service avec des malfaçons cachées, la possible catastrophe nucléaire sera alors tout à fait probable.
Le mieux serait assurément de suivre les exemples de réacteurs nucléaires entièrement construits mais jamais mis en service, comme à Lemoniz (Espagne), Zwentendorf (Autriche), Bataan (Philippines) ou Kalkar (Allemagne).
Si c’est après, les conséquences seraient incommensurables pour EDF : le décret de création de l’EPR ne serait plus valable, il faudrait refaire toute la procédure administrative, y compris un nouveau Débat public officiel puis une enquête publique, ce qui prendrait à coup sûr plusieurs années.
Le réacteur EPR, a supposer qu’il ait finalement été achevé entre temps, resterait donc longuement à l’arrêt, achevant de ruiner les finances et ce qu’il reste de crédibilité à EDF. Il est évident que les autorités françaises veulent à tout prix éviter ce scénario catastrophe, ce qui pose d’ores et déjà des questions cruciales.
En effet, maintenant que EDF a gaspillé tous ses “jokers”, le risque est que les prochaines malfaçons soient cachées afin de ne pas dépasser la date du 11 avril 2017. EDF va exercer – ou exerce déjà – en sous-main une pression morale sur les dirigeants politiques et sur ceux de l’Autorité de sûreté nucléaire, dont la supposée “indépendance” a été prise en défaut lorsque l’enjeu politique était crucial.
Il est donc clair que ce ne sont pas seulement les finances d’EDF, déjà exsangues, qui sont menacées par cette épée de Damoclès : c’est bien le risque de catastrophe nucléaire qui sera démultiplié si l’EPR entre un jour en service.
Certes, même sans malfaçons, l’EPR est comme tout réacteur nucléaire susceptible de causer une catastrophe. Mais l’EPR, mal conçu et mal construit, est probablement un des plus dangereux réacteurs nucléaires au monde. Et si, de plus, il est mis en service avec des malfaçons cachées, la possible catastrophe nucléaire sera alors tout à fait probable.
Le mieux serait assurément de suivre les exemples de réacteurs nucléaires entièrement construits mais jamais mis en service, comme à Lemoniz (Espagne), Zwentendorf (Autriche), Bataan (Philippines) ou Kalkar (Allemagne).
(*) En effet, ce décret précise (article 3 alinéa 2) que “Le délai pour réaliser le premier chargement en combustible nucléaire du réacteur est fixé à dix ans à compter de la publication du présent décret au Journal officiel de la République française“, c’est-à-dire avant le 11 avril 2017.
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