Produits chimiques et environnement non-toxique au menu du Conseil Environnement
Conseil Environnement : 9 ministres européens mettent au menu produits chimiques et environnement non-toxique
Communiqué du WECF, le 18 décembre 2014
Les Ministres de l’Environnement des 28 se sont réunis hier à Bruxelles sous la présidence italienne pour la dernière fois. Outre des points-clés comme le changement climatique, 10 Etats ont soutenu une initiative en faveur d’une politique produits chimiques ambitieuse .
Objectif : un environnement non-toxique en 2018. Cette initiative est à la fois bienvenue et nécessaire, puisque ni produits chimiques ni réduction des expositions aux toxiques ne sont parmi les priorités de la Commission Juncker.
WECF, ONG qui agit pour garantir à toutes et tous un environnement sain, et membre avec de nombreuses autres de la EDC-Free coalitionse réjouit de cette communication qui est de bon augure pour 2015.
9 Etats membres et la Norvège en faveur d’un environnement non-toxique
3 Etats – la Croatie, le Luxembourg et la Norvège – soutiennent l’initiative pour un environnement non-toxique portée par l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark. De plus en plus de pays européens expriment ainsi leur volonté d’agir face aux impacts des polluants chimiques sur la santé et les écosystèmes. Changement climatique et poids des maladies environnementales liées aux toxiques présents dans l’environnement et les produits de consommation sont des motifs légitimes d’inquiétude.
Perturbateurs endocriniens (PE): une définition pour une réglementation pertinente
La ministre française de l’écologie Ségolène Royal a annoncé pendant la Conférence environnementale de novembre sa volonté d’accélérer l’adoption d’une définition des PE au niveau européen, afin de mettre en œuvre les restrictions d’usage nécessaires dans les réglementations sectorielles pertinentes (jouets, cosmétiques, pesticides, biocides, textiles, etc.). Plusieurs pays, à l’image du Nordic Council, ont récemment publié des données confirmant l’urgence de s’attaquer sérieusement aux impacts sanitaires, économiques, sociaux et environnementaux des PE.
Nanomatériaux: résoudre un «petit» problème de transparence
Les Etats membres recommandent également l’élaboration d’une base de données européenne de nanomatériaux. Elle pourrait s’inspirer de la déclaration obligatoire a posteriori qui existe en France, où des citoyens, collectifs et associations s’intéressent depuis des années aux nanomatériaux, utilisés dans de nombreux produits.
“Nous sommes satisfaites de voir de plus en plus d’Etats exprimer haut et fort leurs inquiétudes sur les impacts des produits chimiques sur la santé et l’environnement est une satisfaction. D’autant plus s’ils proposent des actions en conséquence. La note d’information du Conseil évoque des sujets-clés : produits importés, textiles pour enfants, perturbateurs endocriniens et nanomatériaux. En tant qu’ONG nous y voyons un signal clair : des Etats membres sont prêts à entreprendre des actions concrètes immédiates pour réglementer efficacement et réduire l’exposition aux substances chimiques toxiques. Nous voulons croire que 2015 sera un point de départ dans cette direction”, déclare Elisabeth Ruffinengo, responsable plaidoyer santé-environnement pour WECF.
Contacts: Elisabeth Ruffinengo, Responsable plaidoyer santé-environnement WECF France, WECF France, 04 50 83 48 13/ 06 74 77 77 00
Anne Barre, Présidente WECF France, 04 50 83 48 14
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