Les 20èmes Rencontres écologiques à DIE : 25 au 28 janvier 2024

Les rencontres écologiques de Die sont toujours un grand rendez-vous annuel, très riche et stimulant !

Une semaine de débats, conférences, films, bals folk, et plein plein plein de belles rencontres, dans une ambiance très conviviale, géré par beaucoup de bénévoles : je vous incite vivement à y participer ! Cette année : Agir pour le vivant ! Die se trouve dans la Drôme et est desservie par les trains Valence – Gap. 25 au 28 janvier 2024

Cette année plusieurs de nos autrices y interviennent : jeudi 25 à 14h00  Film-Échanges « Alzheimer, la voie du cœur » de Fleur-Lise Monastesse, et des thèmes que nous avons publiés comme les écolieux, l’engagement militant, etc. De nombreux de nos titres seront présents en vente 🙂 YM

EDITO : Prendre soin du vivant

Le vivant survivra-t-il ? Comment coexister avec les animaux, même les plus menaçants ? Quelle est la juste place de l’humain ? C’est avec ces questions en tête qu’Écologie au Quotidien, dominée par le majestueux Mont Glandasse qui abrite des vautours fauves, des rivières limpides et des bouquetins curieux, a concocté ce programme. Vivre en parcourant les montagnes et en partageant le quotidien des femmes et hommes du Diois, la beauté des versants balayés par la sécheresse ou les orages, en plantant des arbres de Lus à Loriol, de Luc à Livron, un art de prendre soin de la montagne. Vivre face à de gigantesques hêtraies et pinèdes accrochées aux versants pentus du Vercors et où, peut-être, se cachent des loups. Vivre un rapport au monde vibrant d’humilité et d’éternité. Vivre incroyablement vivant !

La montagne est un organisme vivant avec lequel il s’agit de coopérer. Une puissance animée et sensible. Dans leur milieu, dépendant du ciel et de la roche, un lien poétique et mystique à la montagne est créé. En même temps, il faut aider la montagne, la protéger, la préserver par exemple en réintroduisant des vivants éradiqués hier ou en proposant des plantations.

Tous les endroits sur terre sont touchés par les activités humaines, même les Parcs (comme le Parc du Vercors), où la faune et la flore sont régentées. Le mot « vivant » renvoie davantage à ce qui échapperait à une forme de contrôle, d’ordonnancement, de subordination, à ce qui ne plie pas. En montagne, on fonctionne beaucoup à l’instinct, la nature prend toujours le dessus sur la présence humaine.

La terre appartient à tout le monde, pas seulement à l’être humain. La montagne nature révèle-t-elle notre incapacité collective à cohabiter de manière harmonieuse avec le vivant, à faire de la place à ce qui échappe à notre contrôle ? De la même manière, on veut retirer les soi-disant « mauvaises herbes » qui envahissent notre jardin. Une situation de toute la vie qui bat ici, des sols habités par les lombrics, de la diversité des fleurs, des forêts souffrantes du désastre climatique.

Cohabiter avec le vivant est un défi. C’est presque un changement de civilisation. On se sent dans un milieu à bas bruit, frémissant. Nous sommes à un moment de bascule anthropologique !

La montagne nous a choisi.es et nous ne savons pas pourquoi. Nous sommes cette rivière Drôme… elle coule en nous !

Nous sommes en montagne, et la montagne est en nous. Elle a sédimenté en nous. « Nous sommes la nature prenant conscience d’elle-même » Elisée Reclus.

Pour notre part, nous sommes ancrés, comme incorporés à cette terre, à la bonne place. Celle de la rencontre avec le vivant.

C.V. pour EaQ

 

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