La facheuse pente de notre agriculture : de la mort en barquettes

L’agriculture française est encore un domaine où c’est la folie et la cupidité qui règnent…

Au sortir de la 2e guerre mondiale, le gouvernement français a décidé de fabriquer des machines agricoles à la place des chars, et des engrais à la place des explosifs; il a poussé au remembrement en arasant les haies et à la “modernisation” à grands coups de prêts du Crédit Agricole et de Chambres d’agriculture. Cette poussée vers l’agro-industrie a très bien réussi, au profit des banques et des marchands de machines et d’engrais. Ceux-ci se sont débrouillés, en s’appuyant sur un Etat corrompu, pour nous faire ingurgiter des tas de produits de mort, que ça soit des pesticides ou des OGM, et ceci en dépit de nos choix affichés ! Je ressens cela comme un viol. Et tout ça pour quoi ? Juste pour faire plus de profits financiers…
Les paysans, eux, se sont transformés pour quelques uns en grands entrepreneurs agricoles, et pour la plupart en esclaves des temps modernes. Je le sais, je suis fils de paysan: on nous a vendu l’idéologie du progrès, c’est une pure escroquerie !
Désormais l’agro-industrie est aux mains de la pétrochimie et des banques, avec la malbouffe et toutes les maladies qui vont avec, mais “qui n’ont pas de lien de cause à effet”, tu parles ! C’est de la mort en barquettes qui déborde des rayons des supermarchés !
Regardez l’industrie laitière: elle coûte 7 milliards / an à la société ! Bravo à l’enquête de Bastamag. Mais le discours des médias est toujours que “les produits bio sont plus chers” !!!
Regardez la collusion FNSEA – Etat français: bravo à l’enquête de REPORTERRE. Ici aussi, c’est le clivage entre les gros producteurs industriels qui n’ont que faire de la qualité, et les paysans de taille humaine qui font du bio et du durable. Quand règne l’injustice, ça prépare des lendemains violents…

Bon, mais face à cette cruelle réalité, nous pouvons agir, et tous les jours:

  1. acheter au maximum à des producteurs bio et locaux; déserter les supermarchés;
  2. soutenir les paysans à taille humaine qui produisent des fruits et légumes de qualité: face à leurs difficultés, moralement, financièrement, en les faisant connaître, en les incluant dans les réseaux alternatifs;
  3. dénoncer les mensonges de l’Etat, de la FNSEA, de beaucoup de médias à la botte;
  4. entreprendre des actions non-violentes et soutenir celles en cours, etc.

Je vous recommande la lecture de certains de nos ouvrages:

Une autre finance pour une autre agriculture,Autre finance pour une autre agriculture (Une)

ouvrage collectif coordonné par le Miramap, préfacé par Patrick Viveret

Le toujours moins cher: à quel prix ?Le « toujours moins cher » : à quel prix ?

par Vincent Le Coq et Anne-Sophie Poiroux, car il faut bien connaître le dessous des cartes de la corruption de notre pays !
La nourriture, l’entretien de notre environnement, c’est une priorité comme l’éducation : notre vie et celle des générations futures, même de bien d’autres espèces, en dépendent directement !
Je fais le choix d’une alimentation de qualité, de soutenir des paysans bio à taille humaine, et c’est tout bénéf pour eux et pour moi. Et vous ? YM

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