Fake news définies par l’Etat ?! Ca craint !…
Le président Micron projette de légiférer sur les “Fake news” : on court vers le “meilleur des mondes” !
Dans ce domaine, j’écoute attentivement ce que disent les sociologues et les historiens, étrangers autant que français, de façon à avoir plusieurs regards, divers si possible.
J’ai publié plusieurs livres sur la surveillance généralisée des citoyens et la perte progressive de nos libertés (voir en bas d’article), et la question vient dans l’actualité. Je saisis ce moment pour m’élever vivement contre ce projet de cadrage de la pensée ! C’est une énorme menace sur notre vie, notre culture !
A l’heure où les lois de beaucoup de pays occidentaux, en tous cas de la France, sont dictés, parfois rédigés entièrement, par les lobbies industriels, où plusieurs membres du gouvernement sont en conflit d’intérêt flagrant (Mme Buzin, ministre de la santé, entre autres), où les intérêts des grandes sociétés transnationales sont systématiquement défendus en justice contre ceux des citoyen.ne.s, où le domaine scientifique est perclus de dogmes, il me paraît de toute première urgence d’être critique et d’exercer son discernement.
Je vous invite à lire l’interview de Pascal Froissard, sociologue, sur le site www.les-crises.fr .
D’autre part, depuis très longtemps, des opérations de guerre ou d’ingérence dans un pays étranger sous “faux drapeau” ont été menées : souvenons-nous du Rainbow Warrior (attentat contre un navire de Greenpeace par l’Etat français), de la chute d’Allende au Chili, de l’Iran, des actions de la France dans nombre de pays africains, et plus récemment des prétextes pour envahir l’Irak… L’histoire est un tissu ininterrompu de telles actions : écoutez le professeur Daniele Ganser (historien suisse) en parler.
Qu’est-ce qui ferait que ça aurait tout à coup cessé ?… Rien. Alors je me méfie.
Aussi, quand j’apprends que Micron souhaite légiférer sur ce qui est ou n’est pas une “Fake news”, alors que c’est impossible à définir (cf. Pascal Froissard), je suis très inquiet… Je crains pour nos libertés, je crains un formatage encore plus serré de la pensée, avec répression à la clé. Il vaudrait mieux donner des moyens aux organes de justice et d’enquête.
A mes yeux, la réalité est complexe; le simplisme n’est jamais une bonne réponse. Nous avons besoin de discernement; c’est une qualité qui s’apprend, qui a besoin d’entraînement, qui prend souvent du temps. Les dominants nous infantilisent ou nous prennent pour des imbéciles; or qui sont les imbéciles devant les versions officielles de certaines tragédies ?
Voici les livres que j’ai publiés sur ce sujet (cliquez sur la couverture pour la présentation) : merci à leurs auteurs.
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