Deux lettres aux députées, de Philippe Derudder et Yves Michel
Voici deux lettres aux députées au sujet de nos libertés, du pass sanitaire, signées par Philippe Derudder et moi-même.
En bas, quelques commentaires et présentation de livres déjà parus à nos éditions.
Lettre ouverte à mon député
Cher député,
Cher représentant du peuple (?)
Je vous écris en ce 14 juillet 2021. Ce devrait être un jour de fête! Le Jour consacré à la commémoration décidée le 6 juillet 1880 par l’assemblée nationale pour célébrer la prise de la Bastille qui fut, selon Victor Hugo «l’éveil de la liberté», mais aussi pour rappeler la première fête de la «Fédération», le 14 juillet 1790, marquant l’unité de la nation et l’attachement aux Droits de l’homme et à la citoyenneté.
Pourtant, ce 14 juillet 2021 est pour moi un jour de profonde tristesse. Car l’actuel président de la République a, par son intervention du 12 juillet, non seulement insulté la mémoire de toutes celles et ceux qui ont donné leur vie pour faire de la France un État de droit, mais vient aussi de détruire les « valeurs républicaines » de Liberté, Égalité, Fraternité, gravées au fronton de tous les édifices publics pour déclarer au monde ce qui caractérise notre Nation.
Liberté :
Depuis un an et demi, l’action de ce gouvernement n’a eu de cesse de s’attaquer aux libertés fondamentales au nom d’une guerre déclarée à un virus certes contagieux mais en fin de compte très peu mortel. Au fil du temps, la réalité statistique d’une part s’est révélée être infiniment moins alarmante que celle prédite par les modèles mathématiques sur la base desquels ont été mises en œuvre les mesures liberticides, et d’autre part, l’efficacité de traitements précoces probante dans les pays qui les ont utilisés, auraient dû conduire à un apaisement et une réorientation plus mesurée des réponses à donner à cette maladie. Est-ce par orgueil ou par obéissance à des intérêts obscurs? le cortège des mesures liberticides et destructrices de la société s’est poursuivie, fondé, faute d’argument solide, sur l’utilisation outrancière de la peur, de la propagande, de la censure et de la sanction, tout cela dans le cadre d’un état d’urgence permettant de s’affranchir des lois.
Cerise sur le gâteau, voilà que ce gouvernement s’attaque à un droit fondamental, inscrit dans tous les textes légaux nationaux et internationaux, celui qui donne droit à toute personne en capacité d’exprimer sa volonté de refuser un traitement qui lui est proposé. (Code de déontologie médicale art 36 – Code de Nuremberg – Déclaration de Genève pour les médecins – Déclaration d’Helsinki 1996 dont la France est signataire – Convention d’Oviedo 1997 – etc, la liste n’est pas close). Voilà donc cette liberté fondamentale refusée à la catégorie socio-professionnelle des soignants. Rien d’offusquant, n’est-ce pas, puisqu’avec une hypocrisie à peine travestie, engagement est pris de ne pas renoncer à la liberté vaccinale et de limiter seulement l’obligation à ces personnes exposées pour leur bien. C’est oublier qu’avant la fonction est la personne humaine, et que cette fonction ne doit pas les priver de ses droits fondamentaux
Égalité :
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Tel est l’article premier de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, repris dans l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. À partir du moment où le vœu de ce gouvernement est de faire voter une loi qui garantit certains droits à une partie de la population et pas à l’autre par l’obligation vaccinale partielle et par l’introduction d’un passeport sanitaire, les citoyens ne sont plus libres ni égaux en droits. Tout ce que les générations passées ont construit, tout ce que bon nombre de peuples sur la terre ont reconnu comme valeurs supérieures sur lesquelles reposent les démocraties est purement et simplement mis à la poubelle. Quand je parlais d’insulte, le mot n’est-il pas bien timide au regard de l’autoroute déviant ainsi ouvert?
Notons au passage l’incohérence de l’adoption d’un passeport sanitaire. Pour qu’il ait une certaine pertinence il faudrait que le vaccin protège du virus. Or, des dires mêmes du ministre de la santé, il n’empêche ni d’attraper le virus, ni de le transmettre. Il protège au mieux des expressions graves de la maladie (ce qui reste encore à prouver, car étant encore en phase expérimentale, nous ne savons rien des réactions possibles à moyen et long terme, ce que les laboratoires admettent tacitement puisqu’ils dégagent totalement leur responsabilité).
La pertinence sanitaire disparaissant, reste une volonté politique aux relents nauséabonds qui, quels que soient les motivations cachées en coulisse, conduisent à l’instauration d’une société d’apartheid à faux prétexte sanitaire. Il fut un temps où les lépreux portaient une clochette, un autre plus près ou les « sous-humains » devaient arborer une étoile jaune, voici la version 2.0 où le passeport sanitaire va permettre de distinguer les citoyens qui méritent de ceux qui « ne sont rien », expression célèbre du président qui exprime ainsi clairement la vision qu’il a de la société française.
Fraternité :
Dans cet espace les citoyens que nous sommes peuvent encore l’exprimer, car même sur le radeau de la méduse l’attitude qu’on adopte reste un choix personnel. Ce choix est toutefois rendu plus ou moins difficile selon le contexte car nager à contrecourant est épuisant sur la durée. Or comment favoriser la fraternité dans une société où les droits ne sont pas les mêmes pour tous, où tout et fait pour rendre la vie difficile à celles et ceux qui préfèrent vivre selon leur conscience que d’obéir aveuglement à la doxa? « Qui sème le vent récolte la tempête ! » Est-ce cela tout le projet de société du président?
S’attaquer au symptôme ne résout pas la cause.
En conclusion je voudrais souligner un point qui n’apparaît manifestement pas sur l’écran radar gouvernemental. L’argument principal qu’il utilise pour pousser la population à se faire vacciner repose sur la promesse de retrouver ainsi le monde d’avant. C’est nier la cause des causes! Car cette pandémie n’est que le fruit du monde d’avant, fondé sur un modèle économique et financier qui conditionne un mode de vie suicidaire par la pollution grandissante qu’il génère et par la destruction industrialisée et systémique des ressources naturelles. Il est évidemment plus simple de réduire la solution à la prise d’un vaccin que de s’attacher à reconsidérer le modèle.
Notre humanité vit bien des crises depuis le début de ce siècle. Crise financière, crise politique, crise humanitaire, crise sociale, crise écologique, crise sanitaire… Il est des langages symboliques que la Vie utilise mais que ce gouvernement comme tant d’autres n’entend pas. Telle l’autruche qui enfouit sa tête dans le sable, ce gouvernement met la sienne dans la fétichisation du vaccin. Ce faisant les deux prêtent largement leur postérieur à recevoir de bons coups de pied dedans. La Vie jusqu’alors a été assez douce pour limiter son invitation à nous réconcilier avec elle en nous secouant par les épaules. Plus on déclinera l’invitation, plus les semonces se feront pressantes et douloureuses.
Alors, cher député, êtes-vous de ceux qui voyez la noblesse de votre fonction dans l’obéissance aveugle à l’autorité hiérarchique, ou de ceux qui décident librement en fonction de leur conscience détachée de leur intérêt propre? Je sais que vous êtes de la majorité gouvernementale; c’est votre droit, mais cela ne vous oblige en rien à embarquer sur le destroyer présidentiel parti en guerre. J’attends donc de vous :
– Que vous communiquiez cette lettre à vos collègues, car l’image que renvoie l’Assemblée donne trop souvent le sentiment que vous oubliez avoir été élu pour représenter un peuple et non les intérêts de votre parti.
– Que vous osiez voter contre ce projet de loi infâme en être humain libre et conscient et non en politicien inféodé.
Je veux croire en l’être humain que vous êtes.
Avec mes respectueuses salutations, Philippe Derudder, Français résidant à l’étranger, derudder@lhed.fr
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Gap le 13 juillet 2021
Votre vote sur l’obligation vaccinale
Mesdames Pascale Boyer et Claire Bouchet, députées des Hautes Alpes,
Prochainement vous allez être appelées à voter ce projet de loi d’obligation vaccinale pour tous les personnels soignants, d’après les annonces du président hier soir.
Je me permets de vous interpeler sur divers points :
- Depuis le début de la crise sanitaire, j’observe que le gouvernement refuse tout débat contradictoire, qu’il soit démocratique ou scientifique. Au contraire, il affirme ses positions de façon très dogmatique, comme une hiérarchie religieuse, en s’appuyant souvent sur des positions non étayées scientifiquement (Ex : les 400 000 décès annoncés au printemps 2020). Pourquoi ce refus ? A-t-il peur d’un débat contradictoire ? Or de nombreuses voix s’élèvent dans le monde scientifique et médical pour apporter d’autres éléments, étayés. Ce refus alimente de nombreuses rumeurs sur les réseaux sociaux. Le gouvernement se contente de balayer tout débat en traitant les contradicteurs de complotistes : n’est-ce pas couard ? Certaines de vos consœurs à l’Assemblée Nationale ont aussi posé des questions sans réponse, telle Martine Wonner. Ecoutez les membres du comité scientifique indépendant.
- Les chiffres annoncés par les autorités de santé ne sont pas fiables : un grand nombre de décès ont été systématiquement attribués à la Covid19 sans analyse médicale ; le nombre de décès totaux, mois par mois, étudié par des statisticiens montre une légère hausse par rapport aux années précédentes, avec des explications ; cela ne justifie pas l’importance des mesures imposées ; par contre où en est la pharmacovigilance ? Ici au contraire, les décès et troubles de santé nombreux ne sont pas attribués aux vaccins, les agences pourtant mandatées à recevoir ces signalements ne les reçoivent plus, car « débordées » ; de plus, de forts biais sous-estiment ces effets secondaires négatifs.
- Les tests PCR ne sont valables que jusqu’à 30 cycles maximum ; au-delà ils ne sont pas interprétables ; c’est pourtant ce que pratiquent les laboratoires d’analyse (40 cycles).
- J’observe l’instrumentalisation qui est faite de ces chiffres pour propager une immense peur et terreur au sein de la population, avec une énorme disproportion entre les mesures prises et la pathologie, laquelle ne touche qu’une infime partie de la population : les hôpitaux sont vides actuellement. Ceci a des graves répercussions sur l’état d’esprit des citoyen.ne.s, en témoignent la forte hausse de la psychiatrie, les dégâts immenses sur les enfants, etc.
- J’observe de graves incohérences de discours et de positions du gouvernement depuis le début de cette crise (ex : les masques imposés aux enfants). Ceci engendre une confusion très large et attise les rumeurs les plus folles. L’usage de la novlangue y contribue grandement. Comme le cite Hannah Arendt (*), la confusion permet au pouvoir de faire ce qu’il veut, au détriment du droit, de manipuler les masses. Autre exemple : l’injonction de rester chez soi en prenant du doliprane jusqu’à ce que des symptômes graves se manifestent, ce qui permet de contaminer toute sa famille et au-delà, et ce qui mène les personnes les plus touchées trop tard à l’hôpital pour être prises en charge. Pourquoi ne pas isoler vraiment les personnes atteintes, et non toute la population, et laisser les autres en liberté ? Les vaccins ne sont censés protéger les personnes vaccinées que contre « les formes graves de la maladies » : ni contre la propagation ni contre l’infection ; alors ? Libérer les personnes vaccinées de toute obligation n’est-il pas le meilleur moyen de développer l’épidémie ? Hier soir le président est revenu sur ses promesses de ne pas rendre la vaccination obligatoire : il n’est plus crédible, il ne respecte pas sa parole.
- Au nom de quelle étude ce gouvernement s’est-il permis d’interdire aux médecins généralistes de soigner leurs patients, de prescrire ce qui leur semblait bon ?!!!
- J’observe une stigmatisation de la part du gouvernement, fortement relayée par les médias, des personnes réservées par rapport aux vaccins, lesquels diffèrent essentiellement des vaccins précédents en ce qu’ils sont des expérimentations de thérapie génique en cours (phase 3). Ces personnes sont vilipendées et présentées comme boucs émissaires de la crise actuelle. Or combien de lits de réanimation le gouvernement a-t-il ouvert depuis début 2020 ? Là est un nœud important du problème. Cette position menée par le gouvernement est un facteur de haine sociale, de dénonciations, de déchirement au sein des familles ; cela peut mener à un chaos social très violent. Le président veut imposer le pass sanitaire pour les actes ordinaires du quotidien (courses, cafés, resto, cinéma etc…). Or cela ressemble fort à une étoile jaune “sanitaire”. Je relève l’hypocrisie du propos : s’engager solennellement à ne pas rendre la vaccination obligatoire, puis œuvrer pour rendre la vie impossible à celles et ceux qui ne seront pas vaccinés à l’aide du pass, est une forme d’obligation. Nombreuses sont les personnes qui céderont pour retrouver une vie “normale” ; le seul avantage pour le président est qu’il ne devra pas assumer les effets secondaires, quelle indignité…
- La confiance de la population vis-à-vis de ce gouvernement et de ses agences de santé est gravement entamée ; une des raisons essentielles n’est-il pas que celui-ci s’est entouré de personnel « scientifique » perclus de conflits d’intérêt avec les grands laboratoires pharmaceutiques ; le soupçon de corruption est alors facile, nourri par de très nombreux faits, comme ce scandale du Remdesivir, qui a été acheté plus d’un milliard d’€ par l’Union européenne au laboratoire Gilead, alors qu’aucune étude ne montre le moindre début d’efficacité, mais au contraire des effets indésirables… le gouvernement applique une censure, de même que les médias et les plateformes sur internet. Voir aussi les « Fauci papers ». La liste est très longue, comme le sera le chemin pour rétablir la confiance. Comment vous étonnez-vous ensuite des réticences d’une bonne partie de la population face à ces pseudos vaccins ?
- La position imposée par le gouvernement concernant les vaccinations ne relève pas de la science, mais plutôt du religieux, ou alors de la corruption ; les études indépendantes sur les avantages de la vaccination n’existent pas ; il n’y a que les communiqués de presse des laboratoires producteurs. La balance bénéfices/risques est clairement du côté des risques. La vaccination est présentée comme la seule solution, somme la « solution miracle » qui doit tout solutionner. Or force est de constater que cette politique sanitaire est stérile : la situation, loin d’être solutionnée, voit apparaître de nouveaux « variants », lesquels semblent suivre fidèlement les campagnes de vaccinations ; hélas le gouvernement ne fournit aucune étude sur ces sujets, tout est affaire de croyances, tel que l’affirme le président « on ne touche pas aux vaccins !». Le président prend une posture de Pape et assène sa doxa et ses « bulles », comme un ayatollah. Comme dans l’histoire des religions, j’observe qu’une véritable chasse aux sorcières est appliquée par le pouvoir à l’encontre de tout personnel médical qui pose certaines questions dérangeantes : exemple le professeur Peronne, le Dr. Louis Fouché, et bien d’autres. Ces personnes sont persécutées, lynchées par les médias, ostracisées : où est la médecine ? où est l’intérêt collectif pour la santé ? Pourtant, de nombreux éléments remettent en question l’efficacité de la vaccination de masse, tel le cas du vaisseau Royal Caribean, victime d’une épidémie alors que les personnes étaient vaccinées, telle la comparaison entre les résultats de pays ayant adopté des politiques différentes, etc. Hélas ce gouvernement a tout fait pour censurer les traitements existants, même limités ; exemple l’arrêt des études statistiques en cours à la parution de cet article bidon paru dans The Lancet, et non repris après qu’il soit démasqué.
Mesdames les députées, sachez que je ne suis pas dupe, comme de très nombreu.se.s citoyen.ne.s, des arrière-plans de l’attitude du gouvernement, hélas très éloignés de préoccupations sanitaires. Les mesures gouvernementales sont une véritable faillite. Les quelques éléments listés ci-dessus, parmi bien d’autres, et notamment la haine propagée contre les boucs-émissaires désignés, l’inoculation dans notre corps de substances non testées, en violation du code de Nuremberg, mais dont les producteurs, de même que l’Etat, sont déliés de toute responsabilité, les manipulations de masse, me font hélas penser tristement à des heures sombres de notre histoire, où les pouvoirs en place ont opposé les collabos et les résistants…
C’est pourquoi je vous interpelle, puisque vous allez prochainement voter ou non cette obligation vaccinale pour les personnels de santé : je vous alerte sur les conséquences immenses de ce projet de loi ; si vous le votez, vous porterez la responsabilité très lourde et historique d’une bascule de notre société dans le chaos, la violence, la haine, voire pire.
Ouvrez les yeux sur les mécanismes de violence auxquels vous risquez de participer ; prenez en compte les besoins de toute la population, de restaurer la confiance et le lien social.
Yves MICHEL, citoyen yvesmich@wanadoo.fr
(*) “Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut pas se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez”, Hannah Arendt.
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Je vous invite à faire circuler ces lettres autant que le coeur vous en dit.
Je rappelle plusieurs titres parus ces années récentes et qui illustrent de façon visionnaire le scénario dans lequel nous sommes :
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