OGM: un retour en force du lobby pro-OGM !

invivocrigenEtude In Vivo. Lors d’une conférence de presse à Bruxelles ce matin, Corinne Lepage, député européen, le Pr. Gilles-Eric Séralini, François Veillerette, porte-parole de Générations Futures , et Joël Spiroux Président du CRII-GEN, ont dénoncé les pressions aboutissant à la dépublication de l’étude du Pr Séralini sur les rats nourris avec des OGM, dépublication faites en dehors de toutes règles et sur de mauvaises bases car dans son propre courrier adressé à GE Séralini la revue reconnait qu’il n’y a eu aucune fraudes ni erreurs dans les données de l’étude, conditions uniques pour qu’une étude soit dépubliée. La revue décide donc de manière unilatérale et parce que les conclusions ne lui plaisent pas de dépublier l’étude !
Rappel. Le 19/09/2012 sortait l’étude, In Vivo, de GE Séralini publiée dans la revue « Food and Chemical Toxicology », sur l’impact des OGM sur les rats montrant aussi que l’Herbicide Round-Up GT pouvait être mise en cause dans la survenue accrue de tumeurs ainsi qu’à des taux de mortalité plus élevé que les rats non exposés, et ce à des niveaux très bas, de l’ordre de la Concentration Maximale Admissible (0.1 µ/l)[1].
La publication de cette étude avait fait l’objet de nombreux débats et des saisines en France de l’ANSES et du HCB. L’ANSES dans son avis reconnaissait  «l’originalité» de l’étude du Pr Séralini «qui aborde un sujet jusqu’ici peu étudié : celui des effets à long terme des OGM associés aux préparations phytopharmaceutiques » et  «recommandait» donc «d’engager des travaux sur ces questions».
Si la revue ne s’est pas rétractée à l’époque malgré les pressions, quelques mois après, début 2013, elle a accueilli un nouveau « rédacteur en chef associé », pour les biotechnologies, Richard E. Goodman. Or Richard E. Goodman, professeur spécialiste des allergies alimentaires au Food Allergy Research and Resource program de l’Université du Nebraska,  est un ex-employé de Monsanto, où il a travaillé entre 1997 et 2004 ![2]
Et depuis ?  Voilà qu’aujourd’hui la revue décide de dépublier l’étude de GE Séralini dans un climat de retour en force du lobby pro-OGM. En effet récemment,  la Commission européenne a proposé pour la première fois depuis 1996 d’autoriser la culture du maïs TC1507 de Pioneer, malgré des impacts probables sur l’environnement reconnus par l’Agence européenne de sécurité alimentaire[3].
« Nous sommes indignés par une telle décision d’autant qu’elle intervient alors que se négocie en ce moment le futur Traité transatlantique (TAFTA) dont l’enjeu sera aussi la commercialisation à terme de futurs OGM. L’enjeu est clair ici : minorer les risques sanitaires et environnementaux des OGM pour en faciliter son acceptation par les citoyens et donc sa commercialisation  sur le territoire européenDéclare François Veillerette, Porte-Parole de Générations Future « L’ANSES, dans son avis rendu sur l’étude de GE Séralini, reconnaissait la faiblesse des études sur l’évaluation des effets chroniques à long terme de ces OGM et pesticides. Nous exhortons donc les pouvoirs publics, avant toutes mise sur le marché de ces « semences » et de leurs pesticides,  à réaliser des tests chroniques sur les OGM et pesticides afin d’évaluer réellement leurs impacts»  ajoute t’il.

Contact presse : François Veillerette : 06 81 64 65 58

Nadine Lauverjat : 06 87 56 27 54

La presse en parle :

Actu Environnement: Séralini et OGM : une étude qui dérange vraiment

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