Loi en cours interdisant l'usage des pesticides par les collectivités publiques
Générations Futures félicite le Sénateur écologiste Joël Labbé pour avoir su faire avancer une proposition de loi visant à interdire l’usage de pesticides par des collectivités publiques pour l’entretien de leurs espaces et par les particuliers.
Cette proposition, adoptée le 19/11 au soir au Sénat par 192 voix pour et seulement 4 contre, marque une réelle avancée dans la prise de conscience de la nécessité de réduire l’exposition du public et des travailleurs aux pesticides. Durant les débats, les risques des pesticides ont d’ailleurs été unanimement reconnus par les différents intervenants, quel que soit leur bord, et l’exemple des jardineries Botanic, qui ont bannis de leurs rayons les pesticides de synthèse depuis 2008 suite à un travail avec Générations futures, a été évoqué par le Ministre de l’Environnement et la Sénatrice EELV Marie Blandin.
Cependant cette loi, qui devra encore être votée par l’Assemblée Nationale, n’est pas totalement satisfaisante. Ainsi, les délais octroyés pour son application nous semblent trop longs. « Pourquoi attendre 2020 pour interdire l’utilisation par les personnes publiques et 2022 la mise sur le marché à des fins non professionnelles ? Ce délai ne va pas stimuler suffisamment précocement l’industrie pour la production d’alternatives et fait peser un risque sur ce texte, qui pourrait être attaqué avant cette date. » Regrette ainsi François Veillerette, porte parole de Générations Futures.
“De plus un amendement adopté hier et déposé par le sénateur Socialiste Roland Ries prévoit une dérogation à l’interdiction d’emploi – en plus des produits de biocontrôle et des substances autorisées en agriculture biologique- pour les substances classées au niveau européen ‘à faible risque’. Générations Futures déplore l’adoption de cet amendement vraisemblablement imposé par le gouvernement car il va permettre une dérogation au principe d’interdiction prévu dans cette loi pour des pesticides chimiques de synthèse qui pourront présenter un risque pour l’homme et/ou l’environnement, certes faible, mais réel. La notion de risque faible n’est d’ailleurs pas définie dans le Règlement de manière précise. » Précise François Veillerette. Ref : la petite loi telle qu’adoptée le 19 11 : https://www.senat.fr/petite-loi-ameli/2013-2014/125.html
Contact presse: François Veillerette 0681646558 et Nadine Lauverjat 06 87 56 27 54
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